Photographiez et partagez ce que vous mangez
Le weekend dernier était très chargé en évènements à Paris, en effet,se tenait le salon « Oh My Food » du 17 au 19 juin puis le Techfood day Dimanche 19 juin.
J’ai participé à ces deux évènements en tant que « Food Reporter » !!
Le Salon Oh my Food
En deux mots, « Oh my Food » est une nouvelle communauté qui cherche à concilier alimentation, santé et cuisine plaisir. Apprendre ensemble à mieux se nourrir…et partager avec plaisir. Le salon était riche en informations, rencontres, échanges. Plus de 70 conférences et tables rondes avec 4 thématiques.
Nous avons eu aussi droit à des démonstrations culinaires faites par de grands chefs , des ateliers de cuisine participatifs dont un animé par le célèbre blogueur Dorian, des ateliers en analyse sensorielle et des dégustation de fromages ou encore de chocolat. Il y avait aussi l’art de la table, les tendances déco, l’art du savoir-vivre et des bonnes manières, les rituels du thé, avec Mademoiselle Thé !
Puis ce qui nous intéresse de plus près, la conférence à laquelle Food Reporter a été invité avec comme autres intervenants Jérôme Sellier de Techfood et Stéphane Gigandet de Recettes de.fr. Je représentais Food Reporter et le débat portait sur la cuisine et les nouvelles technologies : « Quand la gastronomie rencontre le numérique ».
Après nous être présentés à tour de rôle, le débat fut lancé. Car , en effet, la cuisine se vit maintenant beaucoup sur internet: on recherche des recettes, des produits, un restaurant. Nous sommes nombreux à partager sur la toile nos plaisirs ou nos astuces culinaires,nos avis sur les restaurants où nous sommes allés, après avoir cherché sur le net, les bons plans, les avis, les critiques…Bien entendu, j’ai raconté mon histoire avec Food Reporter, l’avantage en un clic, une photo et simple commentaire de partager un plat, une adresse, un avis et même une recette, suivant le plat publié « au restaurant » ou « fait à la maison »!
Une communauté sans cesse grandissante et qui a plaisir à se retrouver une fois par mois autour d’une table, donc convivialité, et lien social, non seulement à Paris, mais aussi que l’idée « du resto ensemble » se développait en province! Le débat devint vite interactif,et très qualitatif et la majorité des personnes étaient d’accord sur l’importance du web : le web a libéré la parole, les réseaux sociaux en sont la preuve et les personnes n’ont plus la même appréhension de donner leur avis, de partager leurs recettes, leur culture et coutumes.
Alors j’ai lancé, pour terminer : « Ne croyez-vous pas qu’il est sympa de partager nos plats, et que cela devienne un lien social? »…Après la conférence, je suis restée discuter avec les personnes présentes, avons échangé des adresses de blog, et je sais que certains se sont inscrits, et ai incité ceux qui n’avaient pas d’iphone à se mettre sur la page facebook, et à consulter le site et le blog, en précisant que la team travaillait à l’application sur android, et que sur le site, on pouvait tout faire, publier nos photos, retrouver ses amis, trouver les restos et même réserver avec le partenaire « la fourchette ». Et comme m’a dit Stéphane, et j’étais contente de le voir en « vrai »: « Toi, quand tu as la parole, il est difficile de t’arrêter, et tu es vraiment passionnée » (ce n’était pas une critique, m’a-t-il rassuré!)
Le Techfood day
Et samedi, j’ai participé à « Techfood-day », avec Marc Lebel et Karin S (journaliste, et d’origine japonaise, qui est dans le haut du classement des « Miams »sur Food reporter, chaque mois). La table ronde concernait un sujet qui a suscité bien des polémiques, tant sur le plateau que dans l’assistance:
« Les réseaux sociaux gourmands sonnent-ils le glas des guides gastronomiques ? »
J’ai ainsi fait la connaissance du professeur à la Sorbonne,Vincent Marcilhac, géographe de l’alimentation qui nous a appris l’origine et l’évolution de la critique gastronomique française, sachant que le premier critique gastronomique est Alexandre Balthazar Grimod de la Reynière qui écrivit son premier « Almanach des gourmands » en 1804.
Il y avait aussi, Philippe Toinard de « cook en scoot » , émission que l’on peut suivre sur cuisine TV, mais qui est aussi journaliste gastronomique, contributeur dans le journal « A nous, Paris », 350 000 exemplaires distribués gratuitement dans les métros parisiens ou gares et qui disparaissent très vite, car appréciés des parisiens pour toutes les infos décrites. Il avait d’abord été membre de l’équipe de Jean Luc Petit-Renaud, avec qui il avait parcouru la France et eut envie d’embrasser son métier de journaliste gastronomique. Il a aussi contribué au guide du petit Futé sur les restaurants à Paris.
Autre participant, un journaliste de France Bleue, Michel Tanguy, de la chronique « On cuisine ensemble »,chaque samedi et dimanche, breton lui aussi, comme d’ailleurs Philippe Toinard, et qui m’a un peu décontenancée par rapport au sujet et à ses idées un peu brusques sur les blogueurs et sur les applications ou sites qui permettent de donner son évaluation sur les restaurants fréquentés et encore moins sur ceux qui incitent à photographier le plat, à plus forte raison ceux de la maison, dont il ne voit pas l’intérêt et pour les photos prises au resto comme étant un point négatif à la convivialité du repas! Et de plus,apparemment nous ne serions pas habilités, par manque de culture gastronomique ou culinaire, d’analyse sensorielle et éducation du goût, à donner des avis de choix!!!Ce, à quoi, j’ai fait remarquer que France Bleue avait été une des premières radios à solliciter les avis d’une célèbre blogueuse Mercotte, dont on ne met pas en doute ni les talents de cuisinière, ni ses goûts et appréciations des produits…
E t nous avions un joyeux « trublion », provocateur et charmant, Monsieur Jean Bernard Magescas, journaliste et fondateur du site « Libefood« , Monsieur que j’ai beaucoup apprécié et qui a bien animé la discussion. Il a aussi une émission, sur LCI radio. Pour vous le présenter, je ne citerai qu’une phrase de son cru, adapté de Key James ; « L’internet a une voix, je ne suis que l’un de ses haut-parleurs »…
En conclusion, les critiques gastronomiques et les journalistes chroniqueurs semblent vouloir mettre une distance entre eux et nous, ce à quoi j’ai rétorqué et ai été suivi par l’assistance, des blogueurs notamment, la blogueuse du site « les casseroles de Narwen »: le but de ces critiques est bien de nous vendre leurs guides et à nous « lambda »! pourquoi les critiques auraient-ils le monopole du bon choix!!!Il y a de bons critiques, certains l’ont pourri en se faisant acheter par les restaurateurs où ils se rendaient soi-disant incognitos…des bons blogueurs, des gens qui connaissent bien la cuisine et d’autres non!
Mais il est une chose certaine , c’est que le « web » est incontournable et que chaque moyen d’expression a sa place, que les réputations ou bonnes adresses qui se faisaient aussi « de bouche à oreille » se passent maintenant sur le web, que les réseaux sociaux sont une façon de rassembler les gens autour d’un même intérêt et de partager des infos, et si les guides gastronomiques ne savent pas prendre le train en marche, « ils crèveront et ce sera tant pis pour eux, les blaireaux sont les blaireaux et je n’ai aucune pitié pour eux « , comme a rétorqué Jean Bernard Magescas! Quand nous allons au restaurant, par rapport à la présentation, au goût, au service et à la facturation du plat, j’estime notre avis et notre appréciation recevable!
J’ai aussi raconté que moi, j’avais fait le chemin inverse de beaucoup d’entre nous : je mettais des recettes de cuisine sur les sites connus, 750g, marmiton, p’tit chef, tribu gourmande, j’ai même écrit un livre grâce au web, ensuite, toujours sur le web, j’ai fait les bons plans resto, style « la fourchette, groupon, kgbdeal »…
J’étais inscrite sur les sites web de critiques de restaurants comme Itaste et suivie par de nombreux abonnés, puis je suis tombée sur la page facebook « Prendre en photos ce que vous mangez », dès sa création, et y mettait des photos en permanence; cette page qui est devenue Food Reporter, a créé son site et son appli sur iphone, avec la double possibilité de publier des photos de ce qu’on mange au resto ou à la maison et de donner des étoiles, et j’étais et je suis encore la première à acheter les guides gastronomiques, Michelin, Bottin gourmand, Le routard, le petit futé,le guide des bistros…et ce n’est qu’en dernier que je me suis mise à bloguer…Donc le web et les réseaux sociaux sont bien complémentaires aux autres possibilités telle que la presse, les chroniqueurs gastronomiques, les livres culinaires qui ne cessent d’augmenter et les magazines.
Dans les deux manifestations, tout était « en live », donc on voyait derrière nous les tweets « à chaud » des participants, et éventuellement leurs commentaires sur nos propos!…Amusant!
Alors, voilà, deux évènements très intéressants où Food Reporter a su montrer son existence et sa justification dans le visage culinaire d’aujourd’hui.
Martine P